Il y a trois ans, les marchés de l’électricité et du gaz s’ouvraient à la concurrence. 36 mois après, le bilan, pour les fournisseurs alternatifs semble mitigé.
L’un d’entre eux, Enercoop, en tire même un double constat négatif, estimant que « l’ouverture reste marginale et (que) le développement de l’électricité verte est menacé par les nouvelles orientations législatives et réglementaires ». Enercoop rappelle que la part de consommateurs ayant choisi de rester chez le fournisseur historique est très largement majoritaire « les parts de marché des fournisseurs alternatifs atteignent péniblement 5% pour le résidentiel et 7,6% pour le non résidentiel. »
> Et les changements de fournisseur marquent le pas de puis quelques mois – l’adoption de la loi sur la réversibilité pourrait cependant inverser cette tendance.
Promoteur des énergies renouvelables, Enercoop déplore que le développement des éoliennes ait .été bridé par la loi Grenelle 2: « une disposition en particulier impose un minimum de 5 mâts par ferme éolienne, ce qui menace l’approche citoyenne défendue par Enercoop, basée sur un investissement collectif, incluant citoyens et collectivités, dans des projets de taille moyenne, pour une meilleure acceptabilité à un niveau local ».
Qui plus, les EnR ont été ignorées lors de la discussion sur le projet de loi NOME (qui « prévoit notamment une mise à disposition par EDF de sa production nucléaire à hauteur du coût de production auprès des fournisseurs alternatifs. Si cette loi a été conçue dans l’idée de permettre aux autres fournisseurs de survivre dans un contexte difficile, rien n’a été prévu pour faciliter un approvisionnement renouvelable »). Pourtant, au cours de la discussion parlementaire, rappelle le fournisseur alternatif, un amendement à son initiative a été défendu par plusieurs députés ((Verts, UMP et Nouveau Centre): « il concerne l’approvisionnement en électricité verte des opérateurs alternatifs. EDF, dans le cadre du système de l’obligation d’achat, rémunère les producteurs d’énergie renouvelable à un prix fixé par le gouvernement en échange d’une compensation financière. Les autres opérateurs qui souhaitent se fournir en électricité renouvelable doivent payer le prix gouvernemental, sans bénéficier de la compensation. L’amendement propose d’ouvrir l’obligation d’achat, et la compensation liée, aux fournisseurs qui en font la demande. Il n’a été adopté ni lors des débats relatifs à la loi Grenelle 2 ni en première lecture de la loi NOME à l’Assemblée nationale ». Enercoop indique poursuivre « son action auprès des sénateurs dans le cadre de la loi NOME » pour faire valoir ce changement législatif.
Enercoop, fournisseur d’électricité 100% renouvelable, compte aujourd’hui 6.000 clients, parmi lesquels 700 professionnels et 5.300 particuliers. Enercoop est un fournisseur Clair’énergie.