Après Enerplan, c’est au tour du Syndicat des énergies renouvelables de réagir aux propos de Michèle Bellon (colloque UFE du 22 juin), présidente du directoire d’ERDF, qui estime que la prolifération des panneaux photovoltaïques comporte des risques de black-out, en raison de risques de surtension.
Dans un communiqué, Enerplan a souhaité « rassurer Mme Bellon, présidente d’ErDF » en proposant de l’inviter « en Allemagne qui a déjà dépassé dans son mix électrique le seuil d’1% d’électricité solaire qu’a retenu le Grenelle de l’Environnement pour 2020 en France. Cette visite sera l’occasion de prouver par la réalité que si peu d’électricité solaire ne déstabilise pas le réseau électrique allemand. Qui plus est, ce sera l’occasion pour ErDF de s’initier aux bonnes pratiques du gestionnaire de réseau pour connecter les installations photovoltaïques outre Rhin ».
Sur un ton moins ironique mais en évoquant aussi l’exemple allemand, Soler, la branche solaire du Syndicat des énergies renouvelables, a néanmoins tenu à « rassurer » les Français en leur précisant qu’il ne sera « pas nécessaire d’apporter des modifications majeures à notre réseau tant que la France ne disposera pas d’un parc d’une puissance 100 fois supérieure à celui d’aujourd’hui ».
Se référant à une étude d’Eudeep, les professionnels soulignent « que les réseaux européens actuels peuvent accueillir aisément un grand nombre de sources de production d’électricité décentralisée. Le parc photovoltaïque allemand, qui représente plus de 10;000 MW, fait la preuve de la pertinence des résultats de cette étude ».
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Lors d’un colloque organisé par le Sipperec ce même 22 juin, François Abkin, secrétaire général d’ERDF, a aussi mis en avant les contraintes supportées par le distributeur pour le raccordement des énergies renouvelables ERDF doit raccorder 3000 MW par an d’ENR. C’est un coût de l’ordre de 10 milliards d’euros d’ici 2020. ET la CSPE, censée compenser EDF, est en déficit de 1,6 milliard en 2009, de 2,6 milliards en 2010″…
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