Tout repose sur lui ou presque: l’agent EDF en costume bleu est le maillon final d’un système électrique et gazier où la chaîne des compétences se complexifie. Ils sont 63.000 agents concernés par les activités de distribution, lesquelles doivent être, pour respecter un principe de transparence, filialisées. Or, souligne la Tribune, il n’est pas certain qu’EDF et Gaz de France soient fin prêts pour le jour J. Si les aspects techniques et financiers sont désormais traités, il en va tout autrement des questions sociales qui, semble-t-il, n’ont pas encore été vraiment abordées par les deux entreprises. Or, les syndicats indiquent que « cela ne se fera pas sans heurts ». Autre écueil, de nature juridique, pour Gaz de France, avec une décision du juge des référés, qui avait été saisi par le comité central européen et le CHSCT du groupe : le 7 juin, il a estimé qu’en « s’abstenant de réunir le CHSCT après avoir transmis l’ensemble des éléments d’information au CCE en février 2007, et en privant le comité d’entreprise d’un concours qu’il était fondé à solliciter et à obtenir, le directeur d’EGD est à l’origine d’un trouble manifestement illicite ». Cette décision est-elle susceptible de retarder la filialisation de Gaz de France distribution? Quoi qu’il en soit, toujours selon la Tribune, aucun transfert des effectifs n’est attendu avant le… 1er janvier 2008. Ce qui provoque, notamment, la grogne des fournisseurs alternatifs qui y voient un avantage concurrentiel supplémentaire pour leurs deux concurrents que sont… EDF et Gaz de France.
Dans un communiqué, Gaz de France a réagi à ces informations, affirmant avoir « collaboré efficacement (depuis deux ans avec EDF) afin que l’ouverture des marchés se fasse le plus simplement et le plus clairement possible pour les consommateurs ». De son côté, EDF a affirmé « être est en mesure d’assurer qu’après les entreprises et les professionnels, tous les clients particuliers qui le souhaitent pourront, dès le 1er juillet prochain, librement choisir leur fournisseur d’électricité ».
Mais au fait, qui fait quoi? Pour y voir plus clair, lisez notre dossier Comprendre le marché.