« Les synergies avec Veolia seront développées », a déclaré Henri Proglio, PDG d’EDF, lors d’un déplacement à la centrale nucléaire de Bugey, dans l’Ain, soulignant que « les convergences ne sont pas de pures fictions (…), nous les avions déjà évoquées avec François Roussely lorsqu’il occupait ce poste en 2000 », selon des propos rapportés par l’AFP.
Selon l’Express, ces synergies sont au coeur d’un projet industriel voulu de longue date par le Gouvernement, ce qui expliquerait que Nicolas Sarkozy ait avalisé le cumul des salaires et responsabilités d’Henri Proglio: « depuis le début, l’Elysée et Henri Proglio avaient fomenté un rapprochement entre EDF et Veolia. Selon nos informations, banques et conseils respectifs des deux entreprises ont d’ailleurs travaillé, depuis cet automne, à l’une de ces opérations de Meccano industriel dont seule la France a le secret ». L’hebdomadaire indique qu’Henri Proglio ne décolère pas voyant les polémiques dont il est l’objet comme la conséquence d’un « complot savamment orchestré pour lui nuire ». Mêmes rumeurs complotistes relayées par Le Monde s’agissant de l’annonce d’une demande de hausse des tarifs: « mais cette réforme autorise coups bas et fuites. Pour compenser les pertes entraînées par la loi NOME, EDF préparerait une hausse de 24 % sur cinq ans des « tarifs bleus » (résidentiels), indiquait Les Echos du 25 janvier. Démenti « catégorique » de la direction : « Jamais M. Proglio n’a proposé cela au gouvernement. » Dans son entourage, on indique que la publication de cette note interne « n’arrive pas par hasard » et l’on se demande « à qui profite cette fuite ».
En parallèle, EDF a annoncé le lancement d’une négociation nationale (en commun avec ERDF et RTE) sur la formation et compétences, ainsi que la création du 1er campus EDF, qui sera implanté aux Mureaux (Yvelines): le site « rénové et agrandi, bénéficiera des dernières innovations technologiques. Grâce à un programme d’investissements de 50 millions d’euros, il deviendra ainsi la vitrine du groupe dans le domaine de l’éco-efficacité énergétique ».

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Lors des questions orales à l’Assemblée nationale, François Brottes, député (PS) de l’Isère, a dénoncé une « double inexactitude énoncée devant des millions de téléspectateurs par Nicolas Sarkozy », le Président de la République ayant déclaré que le choix du nouveau PDG d’EDF avait été soumis aux commissions économiques et financières de l’Assemblée et du Sénat, et que, « toutes tendances politiques confondues, le Parlement a dit «c’est vraiment le bon choix» ». François Brottes a rappelé que nul avais n’avait été exprimé par l’Assemblée nationale (« et il n’y a même pas eu de compte rendu de l’audition de M. Proglio, puisque cette audition s’est déroulée à huis-clos), pas plus qu’un vote n’avait eu lieu..
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