Les villes de Dunkerque et de Saint-Pol-sur-Mer ont reçu le 3 novembre dernier à Copenhague un prix mondial attribué par l’Agence internationale de l’énergie pour le réseau de chaleur qu’elles partagent (en anglais, ça donne un «global district energy climate award»). Les deux villes étaient en compétition avec 26 autres agglomérations de 11 pays du monde (dont Boras en Suède, Krakow en Pologne, Austin au Texas, Jiamusi et Heilong-Jiang en Chine et Thisted au Danemark). « Le réseau de chauffage urbain de Dunkerque a été primé pour sa pertinence au moment où la ressource fossile devient rare, indique la Communauté urbaine de Dunkerque dans un communiqué. Et pour avoir su, par une démarche de l’intelligence avec le monde de l’industrie, s’inscrire dans un projet de développement durable ».
Le réseau de chaleur a été construit en 1985. Il est géré « conjointement par le Syndicat intercommunal de chauffage urbain de la région de Dunkerque (SICURD) et la société Dalkia ». Il comprend quarante-six kilomètres de canalisations d’eau, lesquelles « alimentent les systèmes de chauffage central de 180 bâtiments et de 15 000 logements. 60 % de l’énergie ainsi fournie (70 % dans un proche avenir) provient d’une récupération de chaleur opérée chez ArcelorMittal par le biais de hottes de captation. La production du réseau est complétée par un ensemble de chaufferies – trois au gaz et une au fuel – installées au centre hospitalier, aux Glacis, à la piscine Paul Asseman et à l’Île Jeanty, en sachant que de l’énergie non polluante est également récupérée sur les trois installations de cogénération. Outre l’apport de calories à bon marché, le réseau de chaleur dunkerquois présente donc l’avantage de générer très peu de pollutions atmosphériques, ce qui le place au sommet de la hiérarchie internationale des réseaux vertueux ».
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Le 18 novembre dernier, lors du Salon des maires et des collectivité locales 2009, Michel Delebarre, président de la Communauté urbaine et Gérard Mestrallet, Président‐directeur général de GDF Suez, ont fait part de leur partenariat «produire la ville durable de demain». Ce partenariat comprend notamment « la construction fin 2011 par Lyonnaise des eaux d’une unité de méthanisation pour produire de la chaleur et de l’électricité à partir d’éléments organiques ».