Petit rectificatif estival: Après avoir « publié début juin son analyse prévisionnelle de l’équilibre offre – demande en France continentale », RTE a fait part hier d’un nouveau scénario selon lequel, « pour des conditions météorologiques proches des normales saisonnières, la situation prévisionnelle de l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité est notablement moins favorable que celle élaborée sur la base des hypothèses retenues en avril dernier ».
Cette vision prévisionnelle se basait sur les hypothèses communiquées par les différents acteurs début avril mais RTE indique que, « depuis, des évolutions sensibles sont intervenues sur la disponibilité prévisionnelle du parc de production français ». Une litote qui désigne les mouvements de grève affectant plusieurs centrales nucléaires depuis quelques semaines.
Le gestionnaire du réseau de transport, estime que « le solde des échanges permettant de satisfaire les critères de sûreté se trouve diminué de plus de 5.000 MW en moyenne sur juillet ». Et RTE indique que « des importations pourraient s’avérer nécessaires pour couvrir la consommation d’électricité en France », à hauteur de 500 MW à la mi juillet.
Canicule et sécurité d’approvisionnement
En cas de canicule, il faudrait recourir aux marchés européens pour couvrir la consommation française et cela « se traduirait par des importations pouvant atteindre 8 000 MW à la mi juillet, niveau que le système électrique français n’a jamais connu ».
D’où des conclusions particulièrement pessimistes: « cela suppose que les acteurs puissent trouver sur le marché les quantités d’électricité nécessaires. Or ces niveaux d’importation atteignent la limite acceptable sur le réseau français et ne sont possibles que si la provenance d’électricité est bien répartie sur les frontières entourant l’hexagone. Toute nouvelle dégradation de la disponibilité du parc de production serait susceptible, en cas de forte chaleur, de menacer la sécurité d’approvisionnement du pays en électricité ».
Mais ce scénario noir a peu de chances de se produire (probabilité de 1%) car il se base sur une augmentation des températures de 7°.
Consulter l’étude sur le site de RTE.