Par communiqué, EDF a annoncé un accord avec Centrica (ex British Gas) lui apportant la majorité de SPE, la société belge de production et de commercialisation d’électricité et de gaz. En contrepartie, Centrica obtient 20% de British energy.

British energy
Selon le communiqué, Centrica va débourser 2,3 milliards de livres  (2,5 milliards d’euros) pour obtenir 20 % du capital de Lake Acquisitions, « le véhicule d’acquisition ayant servi à acquérir British Energy. Cet investissement reflète une réduction de 6 % par rapport à l’offre d’EDF pour British Energy, tenant compte de la position minoritaire de Centrica de 20 % ». En outre, Centrica assumera 20 % des « engagements souscrits par le groupe EDF au titre des Contingent value rights (« CVR ») émis par Lake Acquisitions » en contrepartie de l’acquisition de British Energy. C’est EDF qui pilotera British Energy, qui exploite aujourd’hui huit centrales nucléaires au Royaume-Uni, « Centrica ayant une représentation au conseil d’administration et des droits de gouvernance appropriés ». La répartition de l’électricité produite se fera « sur une base de 80/20 » mais EDF fournira en outre à Centrica 18 TWh d’électricité au prix du marché sur une pendant cinq (2011-2016). Enfin, les deux opérateurs « formeront une joint-venture à travers laquelle ils entreprendront les activités de pré-développement d’un nouveau programme nucléaire », qui devrait déboucher sur la construction, l’exploitation et la déconstruction de « quatre réacteurs nucléaires de technologie EPR ».

SPE
Côté Belgique, EDF va acquérir la participation de 51 % de Centrica dans SPE pour 1,3 milliards d’euros (soit 1,2 milliards de livres).
SPE, surtout connu pour sa marque Luminus, est la deuxième société de production et de commercialisation d’électricité et de gaz en Belgique derrière Electrabel, filiale de GDF-Suez.
Une acquisition qui fait grincer les dents de nos voisins (RTBF): « le marché énergétique belge devient ainsi un peu plus le terrain de jeu favori des géant français, GDF-Suez et Electricité de France. Hilde Crevits, ministre flamande de l’énergie, s’en est récemment inquiétée en demandant au gouvernement fédéral de faire preuve d’une vigilance particulière ».

Les formalités

Le communiqué précise que cet accord est » soumis à l’obtention de diverses autorisations réglementaires au Royaume-Uni et en Europe », ainsi qu’à l’approbation des actionnaires de Centrica. Ceux-ci seront convoqués à une assemblée générale extraordinaire en juin. 
Centrica devra s’acquitter du solde résultant de cette transaction « assimilable à un échange d’actifs », soit quelque 1,1 milliards de livres (1,2 milliards d’euros) auprès d’EDF, « vers la fin du troisième trimestre 2009 ».

Lire le communiqué.