Du Verdon à Strasbourg: « la commission des Pétitions du Parlement européen a entendu le 31 mars des pétitionnaires qui s’opposent à un grand projet de terminal méthanier au Verdon-sur-Mer à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde face à la ville de Royan », indique la Parlement eupéen sur son site.
Ce terminal méthanier projeté depuis plus de deux ans par la société 4Gas BV (au nom de la société Pégaz et du fonds de pension américain Carlyle-Riverstone), suscite l’hostilité de nombreux élus de la Gironde ainsi que d’une partie de la population.
Devant la commission parlementaire, les pétitionnaires ont indiqué que ce projet concernait « une zone naturelle protégée par la directive européenne Habitats ». En effet, la zone autour de Verdon-sur-Mer est « classée zone Natura 2000 et l’embouchure de l’estuaire de la Gironde est en cours de classement comme « aire marine protégée » dans le cadre de Natura 2000 en mer. La présence d’animaux protégés, tels que l’esturgeon européen ou la tortue cistude, en fait « un patrimoine naturel d’une richesse biologique exceptionnelle », est-il précisé. En outre, ils ont fait part des « risques liés à l’implantation d’un tel complexe dans l’estuaire en cas de tempête comme celle de 1999 ou en cas de mouvement sismique ».
Les parlementaires européens ont également entendu le président de l’association « Une pointe pour tous », opposant de longue date au projet de 4Gas. Le groupe comprenait aussi le député-maire de Royan, Didier Quentin.
Ils ont reçu le soutien de « tous les députés, qui se sont exprimés lors de la réunion de la commission des Pétitions », notamment le vice-président du Parlement Gérard Onesta (Verts/ALE, FR) et Marcin Libicki (UEN, PL), président de la commission parlementaire.
Le représentant de la Commission européenne « a affirmé que la Commission sera attentive aux développements du projet et restera en contact avec les autorités françaises sur ce sujet ».
Consulter la synthèse sur le site du Parlement européen.
———–
A savoir
Le droit de pétition a été institué par le Traité de Maastricht. il permet à toute personne morale ou physique résidant ou ayant son siège dans un Etat membre d’attirer l’attention des députés sur tout manquement des Etats concernant l’application du droit communautaire.Le Parlement européen a rejeté le projet de nouvel étiquetage énergétique proposé par la Commission européenne.