Dans une interview publiée sur le site le renseignement.com, Thierry Lorho, président de Kargus consultants et ancien agent de la DGSE, affirme avoir espionné Greenpeace pour le compte d’EDF: « J’assume complètement la mise sous surveillance de l’ordinateur du responsable de Greenpeace Yannick Jadot, mais je n’assumerai pas le reste et j’aimerais bien que EDF, qui a commandité l’opération, prenne aussi ses responsabilités », indique-t-il.
En revanche, il est moins affirmatif lorsqu’il s’agit de savoir si EDF a effectivement espionné Greenpeace en Angleterre: « Nous n’avons pas infiltré Greenpeace Angleterre comme l’on dit ces derniers jours, mais nous voulions savoir comment fonctionne l’organisation. Effectuer une cartographie de Greenpeace et anticiper leurs actions illégales à l’encontre de EDF… »
Thierry Lorho souligne que son travail se justifiait au regard de menaces terroristes: « Il y a quelques années, Greenpeace France a été approchée par des militants écologistes algériens, en fait des islamistes durs qui voulaient tout savoir des centrales nucléaires françaises. Démasqués à temps, ces derniers ont été écartés rapidement du territoire français ». D’une manière générale, estime-t-il, son action pallie les défaillances de l’Etat en ce domaine car il s’agit de défendre la sécurité de l’industrie française: « EDF aurait dû communiquer sur l’affaire en reconnaissant que oui, c’était illégal de pénétrer l’ordinateur de Yannick Jadot mais que déstabiliser le plus gros groupe européen d’énergie et commettre des actions sur les centrales nucléaires l’était encore plus! (…) Personnellement, je n’ai pas à rougir de l’action entreprise contre Greenpeace. Je l’ai fait pour défendre un grand groupe industriel français. Peut-être que cette histoire accélérera la prise de conscience du gouvernement sur ce sujet. Oui, les entreprises françaises ont besoin de se défendre alors que les gouvernements les délaissent, et oui, une vraie politique sur la sécurité du patrimoine industriel devra être pensée! Que Greenpeace continue de s’occuper des baleines, c’est ce qu’ils font de mieux, mais qu’ils s’éloignent des centrales nucléaires françaises! »
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Selon le Financial Times, ce 29 avril, EDF ainsi que le consortium des allemands RWE et E.ON, seraient désormais seuls en lice pour l’acquisition des trois sites « nucléaires » mis aux enchères par le gouverbement britannique. Le troisième prétendant (GDF Suez, Iberdrola et Scottish and Southern Energy) aurait en effet jugé le prix de vente trop élevé… Le quotidien britannique indique que Londres aurait reçu des offres s’établissant à plus de 400 millions de livres (446 millions d’euros), très au-dessus du montant initialement évoqué (180 millions de livres). Le processus d’enchères pourrait se terminer dès ce mercredi.
