Un, deux, trois EPR?
Le conseil général de Vendée a décidé de prendre le moulin par les cornes. Son président, Philippe de Villiers, s’est à plusieurs reprises prononcé vigoureusement contre l’implantation d’éoliennes dans les paysages vendéens (cf : Philippe de Villiers en croisade contre les éoliennes sur Le Post). Aujourd’hui, le département a donc décidé de faire appel au… nucléaire. Dans un communiqué incisif, il indique vouloir lutter contre « la frénésie des professionnels de l’éolien », de manière radicale « en proposant l’implantation d’une centrale nucléaire sur son littoral ». Celle-ci, d’une puissance de 2.000 MW, indique le département, pourrait commencer à être construite en 2014, pour être raccordée au réseau en 2019.

Le projet semble assez avancé puisque une « société privée a d’ores et déjà été missionnée pour inventorier les sites susceptibles d’accueillir le futur équipement ». Et une enquête devrait être lancée dans les mois à venir pour recueillir l’avis des habitants du département. Une seule enquête… à mettre en balance avec les « multiples Zones de développement éolien disséminées sur l’ensemble du département, qui demandent des études approfondies ».
D’un point de vue paysager et touristique, cette centrale posera-t-elle problème? Le conseil général estime que « la focalisation de la question énergétique sur une petite zone côtière permettra à l’ensemble du bocage vendéen d’être épargnée par l’arrivée des «Moulins de fer», qui ne se justifieront plus, puisque la Vendée produira assez d’électricité pour couvrir le tiers des besoins de la région Pays de la Loire ». Mieux, dans le communiqué, c’est l’espoir d’une attractivité touristique accentuée: « la centrale, bien visible au large et sur les côtes dans un rayon de 25 km au moins, sera la première du département, et à ce titre, rejoindra la liste des sites remarquables de Vendée. De même que pour les autres hauts-lieux touristiques du territoire, des circuits de visite seront organisés, pour découvrir de plus près le fonctionnement d’une centrale et apprécier l’efficacité et l’adaptabilité de l’énergie nucléaire. Le réchauffement des eaux littorales devrait également être favorable à l’allongement de la saison balnéaire ».

Pour ceux qui ont lu jusqu’au bout… poisson d’avril!