La grève se poursuit à GRT gaz, filiale « transport » de GDF Suez. Les salariés des principales stations de compression du réseau français de transport du gaz poursuivent un mouvement entamé vendredi dernier à Chazelles, en Charente, et à Roussine, dans l’Indre. Lundi, trois autres stations (sur un total de 26) ont rejoint le mouvement: Taisnières, dans le Nord, qui est la porte d’entrée des oléoducs d’Europe du nord, Saint-Martin-de-Crau, dans les Bouches-du-Rhône, point de passage du gaz naturel liquéfié (GNL) du port de Fos-sur-mer, et Cherré, dans la Sarthe, point de transit depuis le port méthanier de Montoir-de-Bretagne en Loire-Atlantique. Des stations qualifiées de « stratégiques »: interrogé par l’AFP, Laurent Langlard, responsable du gaz à la fédération CGT des mines et de l’énergie, a indiqué qu’un « bras de fer est en cours. Plusieurs tranches du réseau ne sont plus alimentées. Le gaz est coupé par le sud et par l’ouest (…). GRT Gaz risque de devoir utiliser la procédure dite d’effacement des grands clients industriels, prévue par les contrats, mais qui risque de coûter cher à l’entreprise ».
L’objet de la grève est le blocage des négociations salariales, blocage qui, la semaine dernière, avait suscité des arrêts de travail dans les terminaux méthaniers de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique). Les grévistes avaient repris le travail après avoir obtenu une prime de 1.300 euros et des augmentations de salaires. A GRT Gaz, la direction propose une prime de 800 euros et les négociations se poursuivent.
Interrogé vers 12h30, ce 31 mars, un porte-parole de GRT Gaz indique que « le réseau fonctionne normalement et que les livraisons sont assurées ».