Dans une proposition de résolution, déposée au Sénat le 24 mars, les sénateurs des Verts (Marie-Christine Blandin, Alima Boumediene-Thiery, Jean Dessessard, Jacques Muller, Dominique Voynet) demandent la la création d’une commission d’enquête sur les méthodes mises en oeuvre par Areva ou ses filières pour exploiter du minerai d’uranium hors des frontières françaises.
Les signataires soulignent que « les limites de l’approvisionnement en uranium ne sont pas débattues », contrairement à l’épuisement des ressources pétrolières. Ils mettent aussi en avant « les conditions sanitaires et sociales engendrées par (l’exploitation de l’uranium), dans le cadre de contrats qui lient la France à d’autres pays, et dans l’exécution desquels intervient une grande entreprise nationale » (Areva et ses filières). D’où la demande d’une commission d’enquête de 21 membres qui viserait à faire le point sur les « conséquences sanitaires et environnementales pour les populations locales (prévention, précaution, suivi des salariés et riverains » des activités d’Areva, sans oublier les conséquences environnementales (« Précaution et suivi pour les sols, les puits, les nappes, les approvisionnements en nourriture ») et… politiques: « ils demandent aussi quelles interférences avec la démocratie en vigueur ont ces activités ».
Consulter cette proposition de résolution sur le site du Sénat.
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Ce lundi 30 mars, Areva a annoncé l’entrée des groupes japonais Kansai Urban et Sojitz au capital de son usine Georges Besse II. L’accord avec le groupe nucléaire français porte sur une prise de participation conjointe de 2,5% au capital de la holding de la Société d’enrichissement du Tricastin (SET), qui exploite l’usine d’enrichissement Georges Besse II.