Dans une interview à l’Express, Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes, revient sur les dégâts de la tempête Klaus et pointe la responsabilité d’EDF (prononcer ERDF).
Extraits :

« Quelles conclusions tirez-vous de l’organisation des services publics?
Il y a eu des carences de communication entre les gendarmes, les pompiers et les autres opérateurs, contrairement à ce que l’on essaie de nous faire croire.

Qu’est-ce qui vous fait dire cela?
En séparant les réseaux des grands opérateurs et des administrations, comme EDF et France-Telecom, nous sommes arrivés au point où le maillage n’existe plus sur le terrain. Ne subsiste désormais que des centres nationaux. Ce phénomène, en cas de crise, donne des résultats très différents. Avant, en cas de coup dur, au bout de trois heures, les sinistrés voyaient des opérateurs locaux arriver. Là, il ne s’est rien passé pendant trois jours et, tout d’un coup, une masse de gens peu encadrés ont surgi en se marchant sur les pieds.

Personne pendant trois jours?
Oui, et ceux arrivés par la suite ne connaissent pas le terrain et n’ont pas le matériel qu’il faut…Nous avons même dû aller chercher des retraité d’EDF pour les encadrer ! J’ai été particulièrement étonné par l’ERTF, qui a annoncé des prévisions de retour du réseau, alors qu’avant mardi, on n’avait pas vu grand monde. »

Henri Emmanuelli chiffre les investissements du concessionnaire et les met ensuite en regard de eux réalisés par l’autorité concédante:

« Qu’en est-il de l’état des réseaux?
Le PDG d’EDF nous explique qu’il a tiré les leçons de 1999. C’est faux. Moins de la moitié des enfouissements de lignes programmés ont été réalisés. Monsieur Gadonneix assure aussi qu’EDF a beaucoup investi. C’est aussi faux : dans notre département, l’électricien n’a investi que 6 millions d’euros quand le malheureux syndicat d’électrification des Landes en dépensait 20 millions. L’écart est grotesque. Pour France Telecom, le constat est le même. Ils annoncent des chiffres et des dates de remise en service, alors que manifestement, leur approche est surestimée. »

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