Ce fut écrit un peu rapidement ici: GDF Suez n’a pas formellement renoncé à son projet de centrale électrique à Ploufragan. Selon le Télégramme, les responsables de GDF et de RTE « ont continué à marteler leurs arguments (arguant qu’) aucune instruction du ministère de l’Ecologie, visant à mettre un terme à l’instruction du dossier de la centrale, n’a été portée à leur connaissance ». Quant aux besoins en production propre pour la Bretagne, ils sont avérés et n’ont guère changé. pour Didier Bény, responsable de la région grand ouest de RTE, « La centrale de Ploufragan est le seul projet nous permettant d’injecter de l’électricité en 14 minutes sur le réseau. Si demain, nous devions relancer un appel d’offres, nous choisirions encore GDF ».
Du côté de GDF, toujours selon le quotidien breton, il est « inenvisageable » de revoir le projet et la centrale doit fonctionner 3.000 heures par an pour être « économiquement viable ». Gérard Yvé, chef du projet chez GDF « n’hésite pas à passer à l’offensive: le cas échéant, GDF se réserve le droit d’exercer des recours en justice pour obtenir dédommagement. Et lorsque l’hypothèse d’un nouvel appel d’offres est évoquée, Gérard Yvé se montre catégorique: pas question pour son entreprise d’y participer ».

Sur le front des opposants, le Collectif urgence réchauffement climatique (CURC) s’est félicité de l’annulation de « ce projet préhistorique ». Quelques jours aupravant, le Curc avait mobilisé « plus de cent citoyens (…) pour porter plainte contre GdF-Suez, pour «publicité mensongère» à l’encontre des allégations sur les prétendus bienfaits pour le climat du projet présenté sur son site internet (cf. notre actu du 22 novembre 2008: Les opposants à Ploufragan ne désarment pas). L’argumentaire précis de cette plainte a été posté au procureur de Saint-Brieuc par Maître Faro », le 13 janvier. Histoire de maintenir la pression au cas où…

Dans la mesure où « Jean-Louis Borloo envisage d’organiser une table ronde avec les élus bretons », opposants et partisans de la centrale estiment que c’est cette rencontre qui sera décisive.


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D’ici là, autant écouter encore une fois le tube planétaire de Stéphanie de Monaco: comme un Ploufragan.