Après l’Indecosa-CGT, c’est au tour de l’UMP de s’inquiéter de la perspective d’une augmentation des tarifs réglementés de vente du gaz naturel. Dans un communiqué, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP et secrétaire national chargé de l’Economie, a demandé au gouvernement de geler les prix du gaz au moment où se font sentir les premiers frimas hivernaux. Il s’agit de « permettre aux Français les plus modestes, malgré les difficultés économiques, de se chauffer ». Pour Frédéric Lefebvre, ce blocage tarifaire serait amené à durer quelques mois: « Le tarif réglementé du gaz ne pouvant être augmenté sans l’autorisation du gouvernement, nous souhaitons qu’aucune augmentation n’intervienne avant que le plan de relance économique n’ait commencé à produire ses effets ».
Rappel
Le 27 novembre, l’Indecosa-CGT avait publié une « lettre ouverte » à Christine Lagarde, ministre de l’Economie, des finances et de l’emploi, et à Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, du développement et de l’aménagement durables pour demander un gel des tarifs réglementés de vente du gaz naturel. L’association de consommateurs de la CGT avait notamment mis en la forte progression de ces tarifs depuis plusieurs années: « depuis novembre 2004, date de la première augmentation (…), la hausse cumulée du prix du gaz s’élève de 45,37 % à 68,52 % en fonction de son utilisation ». A l’inverse, Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, avait indiqué, lors du salon Actionaria, que les tarifs réglementés du gaz en France avaient coûté à son groupe » 1,165 milliard d’euros de pertes de revenus cumulées au 30 septembre (depuis 2004), et qu’il craignait d’avoir à enregistrer un écart de 440 millions d’euros de plus sur le quatrième trimestre 2008 sauf hausse des tarifs avant la fin de l’année, du fait notamment que le niveau actuel ne prend pas en compte le pic du début d’été ».