Fin du buzz: dans un communiqué, Greenpeace a révélé être à l’origine de l’opération «SarkObama». Et l’association de clamer: «Monsieur le Président, le climat, c’est maintenant!»

Le mystère s’est dissipé dès potron-minet: « en recouvrant ce matin les panneaux publicitaires de la station de métro République, à Paris d’affiches 4×3 représentant le visage de Nicolas Sarkozy assorti du slogan «Réduire de 30 % les émissions de gaz à effet de serre en Europe? Yes you must!», Greenpeace a révélé être à l’origine de la campagne «SarkObama» », qui agitait le web ces derniers jours. Depuis une semaine, chacun s’interrogeait sur les auteurs de ces affiches reprenant un visuel de la campagne de Barack Obama, mais en y affichant le visage de Nicolas Sarkozy, assorti du slogan: «Yes We Can!»
Pour Pascal Husting, directeur général de Greenpeace France, «cette campagne de buzz vise à éveiller la curiosité du grand public et à faire le maximum de bruit à propos d’un événement essentiel qui, aujourd’hui, malheureusement, n’intéresse pas grand monde : l’adoption imminente du paquet « climat/énergie » par l’Union européenne, alors que la Conférence des Nations unies sur le climat bat son plein à Poznan». L’enjeu est d’inciter l’Europe à se doter d’une réglementation ambitieuse, ce qui n’est pas gagné selon l’association écologiste pour qui « le paquet climat/énergie est très loin du compte ». Il reste encore quelques jours à Nicolas Sarkozy pour « redresser la barre », indique Greenpeace (le sommet des chefs d’État et de gouvernements européens a en effet lieu les 11 et 12 décembre). Qui fixe quatre objectifs :
– confirmation de l’engagement européen d’une réduction de 30% ses émissions de gaz à effet de serre sur son territoire d’ici à 2020;
– impulsion d’une politique d’économies d’énergie ambitieuse (20 % de la consommation énergétique d’ici à 2020);
– développement des énergies renouvelables à hauteur de 20 % de la consommation d’ici à 2020;
– mise aux enchères de 100 % des quotas d’émissions de CO2 accordés aux industries et aux électriciens européens avec affectation du produit de celles-ci à la protection du climat, dont 50% à l’aide aux pays en développement.