« Qui ment? Qui n’a de vert que la couverture de son rapport de développement durable? Aidez-nous à relancer le débat public pour que les entreprises assument leurs responsabilités! »
Les Amis de la Terre ont lancé les « Prix Pinocchio du développement durable ». Ces prix visent notamment à dénoncer le greenwashing en vigueur dans la publicité environnementale. Pour la branche française de Friends of the earth, il s’agit de dénoncer l’utilisation du développement durable à des « fins purement cosmétiques » de la part de nombreux acteurs, « dont certaines entreprises françaises figurant parfois parmi les plus puissantes au monde ». Un discours responsable qui, selon l’association, viserait d’abord à « masquer les impacts réels de leurs activités, tout en améliorant leur image auprès des clients et actionnaires ».
Les internautes sont appelés à voter en ligne pour sélectionner, parmi les douze malheureux nominés, répartis dans trois catégories, les « gagnants »:
– Catégorie « environnement »: Areva, BNP Paribas, Crédit Agricole, Total. Le prix sera remis à l’entreprise ayant généré les impacts environnementaux les plus lourds parmi les nominés.
– Catégorie « droits humains »: Alstom, Suez (GDF Suez), Louis Dreyfus, Société Générale. Il sera remis à l’entreprise ayant perpétré les violations les plus graves des droits humains (y compris les droits sociaux, salariaux et sociétaux).
– Catégorie « greenwashing »: Areva, CNIM, Renault, Total. Le prix distinguera l’entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles parmi les nominés.
Chaque nominé a droit à un descriptif des activités incriminées lui valant d’avoir été choisi… Ainsi, les Amis de la terre reproche à BNP Paribas le financement d’une « centrale nucléaire russe en zone sismique: le cas Belene (Bulgarie) ».
Pour voter ou simplement visiter le site des prix Pinocchio, cliquez ici.
La remise des prix aura lieu le 16 décembre prochain à Paris.