Le fabricant de cheminées Fondis lance une technologie baptisée « zéro CO » et qui vise à dépolluer les fumées. Ce dispositif, indique le fabricant, « rend quasi nulle l’émission de composés polluants ». Pour ce brevet mondial, Fondis aura investi un million d’euros et mené des recherches durant plus de 3 ans. Le système zéro CO sera proposé en option sur les cheminées Fondis à compter de décembre 2008.

Pourquoi faire?

Si, parmi les énergies renouvelables, le bois présente des vertus indéniables face aux gaz à effet de serre, il n’en est pas moins émetteur de gaz à effets de serre. « A chaque utilisation et quel que soit le régime de combustion, indique Fondis, tous les appareils de chauffage-bois du marché émettent près d’une centaine de composés chimiques considérés comme polluants :le monoxyde de carbone, des hydrocarbures, des composés organiques volatils (COV), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des particules ».

Comment ça marche?
Inspiré des pots catalytiques de l’industrie automobile, le procédé mis au point par le fabricant alsacien de cheminées « consiste à intégrer un catalyseur de type métallique directement dans l’avaloir du foyer. L’apport d’un tel dispositif à une cheminée performante (…) permet un abattement conséquent des polluants carbonés, en particulier du monoxyde de carbone. Au contact du principe actif (…) déposé sur la surface du catalyseur, les matières organiques polluantes s’oxydent et deviennent alors non polluantes. À tous les stades de la combustion et plus particulièrement dans les phases critiques de pollution (allumage et fin de combustion), le système (…) fait preuve d’une efficacité remarquable, indique le communiqué ». Les chiffres mis en avant témoignent en effet d’un net progrès: « en allure normale, les émissions de monoxyde de carbone (ramené à 13%) sont inférieures à 0,03%, soit une valeur 10 fois inférieure au seuil fixé par la charte «Flamme Verte» (norme autrichienne : 0,12% – la plus stricte à ce jour en Europe) ».

Combien ça coûte?
Pour se chauffer sans polluer, prévoir un surcoût de 1.000 euros, soit le tiers du prix d’une cheminée à haut rendement énergétique. Un investissement non négligeable mais qui pourrait se révéler avantageux un jour, si d’aventure les normes de pollution deviennent plus strictes sous l’impulsion des Grenelle à venir…
De son côté, la PME alsacienne table sur un retour d’investissement en 5 ans.

Pour découvrir ce catalyseur domestique, rendez-vous au Salon international des énergies renouvelables et de la maîtrise de l’énergie (SIREME), les 17, 18 et 19 novembre prochains au CNIT à Paris La Défense. Démonstrations quotidiennes sur le stand, de Fondis.

En complément,
– télécharger le dossier de presse (2,6 Mo),
– lire l’interview de Frédéric Hass, directeur technique et responsable du bureau d’études de Fondis, sur le site Industrie et technologies.

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Illustration: consommateur ignorant résolument le haut rendement énergétique.