Dossier spécial des Echos, ce vendredi 24 octobre, sur l’énergie. Côté concurrence, ce n’est pas une surprise, c’est EDF GDF qui remporte la mise.

Bien sûr, EDF GDF n’existe plus. Il n’empêche: l’argument de la facture unique couplé à un brin de nostalgie (ou d’ignorance de l’ouverture des marchés) s’avère diablement efficace. Au 31 août, GDF Suez affichait 185.000 clients dans l’électricité, tandis qu’EDF en comptait 226.000 dans le gaz. Poweo en revendiquait 112.000, toutes énergies confondues. Si les derniers chiffres publiés par ERDF font état de plus de 511.000 « basculements » cumulés depuis juillet 2007, force est de constater que c’est bien peu au regard d’un marché estimé à 29 millions de foyers. Et ce n’est pas forcément mieux au niveau européen: le Bureau européen des unions de consommateurs (consulter le communiqué du BEUC et l’étude complète – en anglais) indique qu’à peine 6% des consommateurs danois ont changé de fournisseur, qu’ils ne sont que 700 en Pologne à avoir franchi le pas… La concurrence séduit davantage les Finlandais (30% des foyers), les Allemands et le Royaume-Uni où 150.000 changements s’effectuent chaque semaine.

En France, côté clients professionnels, l’heure est au retour aux… tarifs. Toujours selon les Echos, si plus de 434.000 entreprises ont quitté les fournisseurs historiques, « leurs espoirs de factures allégées ont souvent été déçus ». Ce qui a conduit nombre d’entre elles à retrouver les tarifs réguliers, par le biais du Tartam.

En fait, indique entre les lignes le quotidien, les consommateurs ont vite compris que le principal changement résidait dans leurs modes de consommation: « les Français se ruent sur le chauffage au bois (…): en quatre ans, 1,7 millions de ménages ont adopté ce mode de chauffage ». Et un engouement identique se manifeste désormais pour les pompes à chaleur ou les panneaux solaires. Même s’il faut attendre 8 mois pour être raccordé au réseau, selon l’Ademe.

Crise économique aidant, l’heure est aux économuies à tout prix. Dimanche, le passage à l’heure d’hiver permettra d’économiser 1,3 milliard de kWh, soit 290.000 tonnes équivalent pétrole en énergie primaire, indique l’Ademe. Et, hier, Carrefour se félicitait d’avoir vendu 100.000 ampoules basse consommation en une journée, soit l’équivalent de 5% des ventes annuelles, grâce à une opération promotionnelle: elles étaient en effet vendues 1 euro pièce… Pas mal… Surtout pour Carrefour qui, outre un bon coup de pub, devrait pouvoir, sait-on jamais?, transformer ces ventes en certificats d’économie d’énergie