Ipanema, ça vous dit quelque chose?
Cherchez pas dans vos souvenirs, vous avez tout faux. Prononcez Initiative PArtenariale Nationale pour l’émergence des Energies MArines, acronyme un peu tarabiscoté, faut avouer, oubliez la bossa nova, pensez green economy, regardez du côté de Brest plutôt que de Rio et vous arriverez à une « sorte de convention-déclaration », selon le site Brest ouvert, qui vise à fédérer les acteurs français intéressés à l’essor des énergies marines. On y trouve des institutions (le MEEDDAT, l’ADEME, l’IFREMER), plusieurs conseils régionaux (Basse-Normandie, Bretagne, Haute-Normandie, Pays de la Loire, PACA, Réunion, Rhône-Alpes) et des entreprises, comme EDF, le groupe naval DCNS, le Cluster maritime français et Poweo.
Les signataires de cette convention se sont assignés quatre objectifs:
– promouvoir le développement d’une filière scientifique et industrielle dans le domaine des énergies marines,
– mettre en place un réseau coordonné des acteurs des énergies marines,
– développer des sites d’essais en mer adaptés aux différentes technologies,
– faciliter le développement de démonstrateurs grâce à des dispositifs de soutien adaptés.
Aujourd’hui, les énergies marines ne représentent en France qu’un petit 1% des énergies renouvelables. Pour EDF, « il est urgent d’agir, estime Yves Bamberger, directeur de la recherche et du développement (Ouest-France), pour qu’à l’horizon 2020, les énergies marines fassent partie de l’offre en énergies renouvelables. » EDF vient de mettre en place un démonstrateur à Paimpol-Bréhat (Côtes-d’Armor) et a retenu la société Irlandaise OpenHydro pour la construction de ses premières hydroliennes. Pour ce projet pilote, OpenHydro installera de 4 à 10 hydroliennes, d’une capacité totale de 2 à 4 MW, lesquelles devraient être raccordées progressivement au réseau de distribution d’électricité à partir de 2011.
Les conclusions des travaux d’Ipanema sont attendues au printemps 2009.
En attendant…
Illustration: la Mer (Emil Nolde), une expo à voir au Grand-Palais.