1,9 et 1,8.
1,9 milliard souscrit 1,8 fois: ce sont les deux chiffres magiques qui permettent à GDF Suez de s’envoler de près de 10% à la bourse de Paris, ce lundi 20 octobre, vers 14h30. A 32,255 euros, l’action figure en tête du CAC 40, les investisseurs récompensant « la qualité de la signature de GDF Suez et la confiance du marché dans les perspectives à long terme du groupe », ainsi que l’a indiqué l’entreprise dans un communiqué.
Cet emprunt obligataire de 1,9 milliard d’euros est la première grosse opération de ce type depuis la faillite spectaculaire de Lehman Brothers qui a entraîné une impressionnante spirale baissière. Dirigé par Barclays, BNP Paribas, Société Générale et Natixis, l’emprunt comportet deux tranches:
– l’une, à 5 ans, porte sur d’un montant de 1 milliard d’euros, pour un rendement de 6,25%,
– l’autre, d’une durée de 10 ans, porte sur 900 millions d’euros, offrant un rendement de 6,875 %.
En juin 2008, l’endettement net de GDF Suez atteignait 18,8 milliards d’euros. Le groupe souligne que cette émission s’inscrit dans un cadre de gestion active et dynamique de sa liquidité: elle « conduit à un allongement de la maturité moyenne de la dette du groupe tout en soutenant son niveau de liquidité important ».

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Le Figaro estime peu probable une baisse du prix du gaz dans la mesure où « les contrats à long terme n’assurent que 80 % des approvisionnements de gaz de GDF Suez », le reste étant constitué d’achats sur le marché dit «spot» dont les prix flambent actuellement: « le méthane importé de Russie, premier fournisseur de l’Europe, a même dépassé pour la première fois les 500 dollars les 1 000 m3 le 1er octobre ». Le quotidien révèle que les Français ont échappé à une quatrième hausse cette année. « Théoriquement, GDF Suez aurait même dû annoncer une nouvelle hausse au début du mois. Il ne l’a pas fait pour une raison officiellement technique : le groupe présidé par Gérard Mestrallet attend le dénouement des négociations avec l’État sur le nouveau contrat de service public qui doit définir la méthode de calcul des révisions de prix ».