Si Alexandre Dumas, Ponson du Terrail, Jules Mary, Souvestre & Allain, sans oublier Michel Zévaco étaient encore parmi nous, nul doute qu’ils se pencheraient sur le marché de l’énergie: après le feuilletin GDF Suez qui tint en haleine un public passionné pendant plus de deux ans, c’est la romance EDF – British energy qui s’étale en trois colonnes presque chaque jour.
Aujourd’hui, c’est le Times qui annonce que le conseil d’administration de British Energy doit se réunir aujourd’hui « pour étudier une offre améliorée d’EDF, laquelle s’établirait à 775 pence par titre. En cas d’accord de la part du conseil du groupe britannique, le conseil d’EDF pourrait se tenir dès demain et une annonce officielle serait faite au cours des prochains jours ». Soit un peu plus que les 765 pence proposés début août et que les actionnaires de British Energy avaient alors rejetés.
A EDF, hier, un porte parole a confirmé la tenue d’un conseil d’administration de l’électricien français cette semaine mais sans en livrer l’ordre du jour.
En marge d’une conférence à Londres, Pierre Gadonneix, PDG d’EDF, a indiqué aux journalistes que son groupe souhaitait jouer un rôle majeur en Grande-Bretagne « d’une manière ou d’une autre », mais qu’il ne ferait pas « n’importe quoi à n’importe quel prix ».

Et aussi
En interne, après la lettre ouverte des cadres dirigeants d’EDF faisant part de leur scepticisme quant au bien-fondé de ce projet, le débat se poursuit, coïncidence, aujourd’hui. A l’appel des syndicats, une réunion publique est programmée, consacrée à « l’acquisition de tous les dangers » (cliquez ici pour consulter le tract). En cause: le coût d’acquisition de British energy, la valeur de l’outil industriel: « l’investissement dans le nouveau nucléaire civil au Royaume-Uni ne nécessite donc pas l’achat de British Energy, dont l’outil industriel est potentiellement dangereux ».

Et toujours
Iberdrola et EDF ont signé un accord amiable pour mettre fin au contentieux qui avait émergé au début d’année lorsque le géant français de l’électricité français s’était déclaré intéressé par le groupe espagnol, a annoncé Iberdrola dans un communiqué.