Un ancien Président de la République, un ancien président d’EDF, des sénateurs… Réuni pour la première fois le 4 juin dernier, le Comité d’orientation stratégique* de la Fédération environnement durable (FED) a fière allure. Son rôle: « évaluer les conséquences du choix de l’énergie éolienne en France et en Europe ».
A l’issue de cette première réunion, les membres du Comité ont exprimé quatre souhaits.
Des chiffres d’abord: ils souhaitent que « soient établies des données chiffrées objectives et incontestables permettant de dresser un bilan prévisionnel exact de toutes les conséquences environnementales et économiques, notamment budgétaires, qu’engendre ce mode de production d’électricité en France ». Au regard de cette demande, la FED met en avant la préservation des paysages.
Des chiffres encore: le comité d’orientation stratégique veut que ce bilan fasse « obligatoirement apparaître, en toute transparence, le montant des surcoûts supportés par EDF et donc par l’Etat et les autres actionnaires, les contribuables et les consommateurs ». Une demande qui fait porter le coût de rachat à à peu près tout le monde, sans mentionner une seule fois la contribution au service public de l’électricité (CSPE). Celle-ci, selon les propositions de la CRE s’établirait à 1,640 milliard d’euros, dont 722 millions d’euros seraient affectés aux les contrats d’achat (cogénération et énergies renouvelables). La FED demande aussi que « soit étudié dans quelle mesure le rachat obligatoire par EDF de l’électricité éolienne n’occasionne pas des profits manifestement excessifs pour les sociétés exploitantes ». Sans se demander si EDF, de son côté, ne bénéficie pas de telles conditions pour ses propres éoliennes…
La troisième demande porte sur la transparence relative aux « opérations financières que les activités de ce secteur viennent de permettre, en particulier lors de cessions ou d’acquisitions d’entreprises », opérations qualifiées de « très profitables ».
Dernière demande, celle d’une information accrue des habitants concernés par l’implantation d’éoliennes, information qui devrait être « sérieuse, complète et équilibrée » et pourrait même être complétée par une consultation telle que celle qu’instaurerait la proposition de loi du sénateur Philippe Marini (membre du comité d’orientation de la FED).

Consulter le communiqué de la Fédération environnement durable.

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* Sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, le Comité d’orientation stratégique de la FED comprend huit membres: Marcel Boiteux, président d’honneur d’EDF, Henri de Raincourt, sénateur de l’Yonne, Philippe Marini, sénateur de l’Oise et rapporteur général de la Commission des finances du Sénat, Christian Gérondeau, ingénieur général des Ponts et chaussées, Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED), Christian Stoffaes, ingénieur général des Mines, Didier Wirth, président du Comité des parcs et jardins de France, Madeleine Dubois, conseiller général de Haute Loire.