Quelle part les autorités belges auront-elles prises dans le processus de vente de Distrigaz par Suez? Il faudra sans doute attendre quelques mois pour le savoir. En attendant, EDF, champion tricolore, trop tricolore, se trouve écarté des négociations au profit d’ENI, désormais seul en lice pour reprendre les 57% de Distrigaz détenus par Suez. « En guise de lot de consolation, observe Capital, EDF devrait racheter à Gaz de France, toujours dans le cadre des cessions réclamées par la Commission européenne pour avaliser la fusion avec Suez, sa participation de 25% dans le producteur d’électricité belge SPE ».
Ce dénouement est salué par la Bourse qui, après avoir malmené l’action vendredi dernier, lui impulse une forte hausse, ce lundi 26 mai. A 70 euros (vers 11h), l’action progresse de 1,2 %.
Mais Capital conseille à ses lecteurs « d’éviter le titre EDF, notamment en raison des incertitudes liées aux prochaines opérations de croissance externe du groupe ». Sans oublier des niveaux de valorisation élevés pour une action qui » a gagné 30% depuis la fin mars et fait ressortir un PER* 2008 de 25″.
De fait, le monopoly géant de l’électricité en Europe se poursuit. En raison des incertitudes liées à la fusion avec Gaz de France, Suez a renoncé à se porter acquéreur de British energy. Tandis que Centrica a fait savoir qu’il est prêt à acquérir une part de l’activité nucléaire d’EDF au Royaume-Uni pour un montant de 2 milliards de livres sterling, si l’offre de 10 milliards de livres d’EdF pour le rachat de British Energy PLC aboutit, a rapporté dimanche le Mail on Sunday.

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* PER: price earning ratio (rapport cours / bénéfices).