Le dernier CEBIT (Centrum der Büro- und Informationstechnik), en français, le salon des technologies de l’information et de la bureautique, qui au passage est le plus grand salon pour les technologies de l’information au monde, a soulevé une question plutôt étonnante : est-ce que la démultiplication de nos vie à la fois dans une réalité digitale ou dans les univers virtuels influent sur le bilan énergétique de la planète ?
Ce salon, qui s’est déroulé du 4 au 9 mars dernier à Hanovre, en Allemagne, a trouvé un grain de sable sous lequel se cache une baleine. Pour exemple : le téléchargement de la version électronique d’un journal avale autant d’énergie qu’une lessive à la machine. Ou plus alarmant qu’un habitant virtuel du site Second Life consomme en une année autant d’électricité qu’un habitant réel du Brésil. Ou encore carrément terrifiant que la consommation énergétique d’Internet d’ici un petit quart de siècle sera égale à celle de l’humanité entière aujourd’hui.
La bonne idée pour être écolo derrière son ordinateur, Ecoogle.net, le site web qui permet d’accéder aux services de Google à partir d’une page au fond noir plutôt que blanc. Ce qui change c’est que cette page «consomme 52 Watts contre 77 Watts pour la page Google traditionnelle sur fond blanc ». En termes relatifs, le gain énergétique est donc énorme. Et en termes absolus? «si tous les utilisateurs de Google utilisaient Écoogle, on pourrait économiser 750 mégawatts heures par an, soit toute l’énergie produite par 1000 petites éoliennes ou par 26 turbines du barrage des Trois Gorges en Chine», précise Ecoogle.net.
Quoi qu’il en soit, les initiatives qui noircissent la toile de fond de Google se multiplient. Dans ce créneau, on trouve Noirgle.fr et ses différentes déclinaisons.
Une dernière idée pour être écolo, éteindre peut être tout simplement son ordinateur.