400.000 volts? Dites 33.
Après l’acceptabilité sociale de ses réseaux d’électricité à très haute tension (notre actu du 4 mars), RTE fera demain face à un nouveau front, celui de l’acceptabilité… médicale.
Selon les pré-résultats d’une enquête du Criirem (Comité de recherche et d’information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants), que Pierre Le Ruz, son directeur scientifique a rendu publics le 3 février, « les personnes vivant à proximité d’une ligne à très haute tension (THT, 400 000 Volts) présenteraient plus de problèmes de santé (maux de tête, troubles du sommeil, irritabilité, etc.), voire plus de maladies graves (leucémie, cancers du sein et de la thyroïde), que les autres. »
Dans un communiqué, l’association Stop THT a estimé que « vivre à proximité d’une ligne THT a des effets sur la santé ». Cette enquête, sera rendue publique définitivement en juin; pour l’heure, les résultats ne portent que sur l’étude partielle de 350 dossiers. Mais cette « première estimation fait apparaître certaines tendances », estime le comité. Des problèmes de santé comme les troubles du sommeil, de la mémoire ou de l’audition, seraient « plus fréquents chez les riverains exposés que chez les riverains non exposés » selon Pierre Le Ruz. D’autres maladies, plus graves et faisant l’objet « de traitements lourds, d’actes chirurgicaux et des cancers (leucémie, cancers du sein et de la thyroïde) sont détectés en plus grand nombre chez les riverains exposés », poursuit l’association Stop THT, qui invite les candidats aux élections municipales de s’engager à mettre en œuvre « une distance de protection entre toute future ligne THT et les riverains et exploitations les plus proches. »

Consulter le bureau du Criirem.