Nouveau coup dans le jeu d’échec énergétique (et énergique) entre les pays européens: le fournisseur allemand E-ON a proposé hier de se séparer de son réseau électrique et de le vendre à un opérateur indépendant. Cette annonce faite le jour où les ministres en charge de l’énergie étaient réunis à Bruxelles pour discuter du sujet de l’unbundling a dû ravir les partisans de la sépararation patrimoniale, dont la commissaire européenne en charge de la concurrence, Nelly Kroes. La Commission estime en effet que dissocier la gestion des réseaux de la fourniture d’énergie conduira à une plus aine concurrence et donc à des prix moins élevés. Avis que ne partagent pas plusieurs Etats dont la France et Allemagne, qui craignent de voir leurs entreprises affaiblies par cette opération.
Suite à cette proposition, la Commisssion envisagerait de suspendre les enquêtes qu’elle a engagées à l’encontre d’E-ON pour comportement anti-concurrentiel. E-ON échapperait ainsi à l’amende, et prendrait une certaine avance, voire une avance certaine, sur ses concurrents si le démantèlement était la solution retenue.