Nouvelle mise en bouche du Conseil Mondial de l’Energie avant le rendez-vous d’Istanbul (9 – 13 octobre 2016), avec la publication d’un rapport consacré aux « énergies renouvelables intermittentes. »
Les énergies renouvelables « représentent désormais plus de 30% de la capacité totale de production électrique installée dans le monde et 23% de la production totale d’électricité. » Le rapport évoque la faible contribution de l’éolien et du solaire à l’approvisionnement en électricité (« 4% seulement »), en dépit d’une « vive moyenne annuelle de respectivement 23 et 50% » ces 10 dernières années. L’hydroéectricité reste la première source de production. Le financement des EnR atteint des niveaux très importants: quelque 286 milliards de dollars ont été investis dans 154 GW de nouvelles capacités en 2015, « dépassant de loin l’investissement dans la production conventionnelle (+97 GW). »
pour
répondre aux défis que posent la croissance des EnR et leur intermittence, le rapport formule plusieurs recommandations clés:
• définition de règles du marché assurant un « système d’énergie durable en accord avec les objectifs du trilemme (1), y compris les règlementations clairement définies en matière d’émission de CO2 »;
• Instauration des marchés de capacité pouvant « permettre d’assurer la sécurité en termes d’approvisionnement » en complément de « marchés basés uniquement sur les énergies » qui se révèlent « souvent insuffisants pour garantir un approvisionnement fiable »;
• « Développement plus poussé des méthodologies en matière de prévisions météorologiques (…) pour garantir une meilleure fiabilité et faire rapidement face à la variabilité du vent et du soleil. »
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1) Le trilemme énergétique mondial rassemble 3 ensembles de politiques interconnectés : sécurité énergétique, équité énergétique et environnement durable.