A rebours du grand mouvement de libéralisation qui traverse l’Europe, la ville de Genève vient d’inscrire dans la Constitution cantonale le monopole public sur l’eau et l’électricité. Les habitants ont en effet voté à une large majorité (75,9% de oui pour l’eau, 59% de oui pour celle sur l’électricité), en faveur d’une gestion publique de ces services d’intérêt général. S’agissant de l’eau, le vote « satisfait presque tout le monde », observe la Tribune de Genève. Mais pour l’électricité, il en va tout autrement car une loi fédérale « prévoit l’ouverture à la concurrence pour les gros consommateurs dès 2008, et pour tous dès 2013. Bref, tout le contraire de ce que dit la Constitution genevoise! »