Nous reproduisons ci-après un communiqué du groupe Bolloré, relatif au déploiement d’une infrastructure de recharge pour véhicules électriques, projet qui vient d’être « reconnu de «dimension nationale» » par le gouvernement, l’exonérant ainsi de redevances d’occupation du domaine public. Le projet doit être conduit en « concertation avec les collectivités et Syndicats d’énergie, en cohérence avec les réseaux existants ou en projet. »

Sans oublier la décision, que voici.

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La décision (JO du 6 février 2015)

« Décision du 30 janvier 2015 relative à la reconnaissance de la dimension nationale du projet déposé par le groupe Bolloré en vue de réaliser une infrastructure de recharge pour véhicules électriques

Par décision de la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique en date du 30 janvier 2015 :
Le projet dénommé « 16K » a pour ambition de déployer jusqu’à seize mille points de charge répartis sur l’ensemble des vingt-deux régions, de quatre-vingt-quatorze départements métropolitains, sur près de quatre mille communes.
Le détail des implantations et de la configuration de chaque station seront, ainsi que le dossier remis le précise, ajustés aux caractéristiques et aux besoins, notamment à l’occasion de la concertation avec les personnes publiques dépositaires du domaine public dont l’occupation sera sollicitée.
Le dossier a été remis complet au regard des mentions du décret n° 2014-1313 du 31 octobre 2014 pris pour l’application de la loi n° 2014-877 du 4 août 2014 facilitant le déploiement d’un réseau d’infrastructures de recharge de véhicules électriques sur l’espace public. Il mentionne l’engagement formel du porteur à respecter les spécifications requises par la loi, en particulier en matière d’interopérabilité. Une proportion au moins égale à la moitié des points de charge se présente comme conforme par avance aux spécifications de la directive européenne relative au développement des infrastructures pour les carburants alternatifs, leur assurant une interopérabilité à l’échelon européen.
La mise en place des infrastructures est prévue en deux phases d’égale ampleur, la totalité des départements voire des communes concernées par le projet a vocation à être couverte dès la première phase. Le délai prévu par l’article 4-a du décret n° 2014-1313 est celui mentionné par le porteur soit, respectivement, le 31 décembre 2016 pour la première phase et le 30 juin 2019 pour la seconde phase.
Par son ampleur, la distribution géographiquement équilibrée des stations et des points de charge, l’adéquation des spécifications techniques et du modèle de supervision aux exigences d’interopérabilité, s’appuyant sur une expérience de plusieurs services d’autopartage en activité, le projet revêt une dimension nationale. »

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Le communiqué

« Le Groupe Bolloré, déjà premier opérateur de points de charge électrique en France avec environ 6 000 bornes (principalement en Ile-de-France et sur les régions de Bordeaux et de Lyon), confirme son engagement dans l’électro-mobilité avec le déploiement sur 4 ans de 16 000 nouveaux points de charge sur toute la France métropolitaine. Quel que soit l’endroit du territoire, au moins un point de charge tous les 40 kilomètres sera à la disposition des utilisateurs de véhicules électriques et hybrides.

Ce projet, déposé le 1er décembre 2014 auprès du Ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique et du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, pour devenir opérateur d’un réseau national d’infrastructure de recharges pour véhicules électriques, vient de recevoir l’agrément ministériel qui le déclare de « dimension nationale » et l’exonère ainsi de la redevance d’occupation du domaine public. Par son ambition, ce réseau permettra de promouvoir la mobilité électrique « pour tous et partout » en complément des infrastructures déjà installées par le Groupe Bolloré au travers de ses services d’auto-partage Autolib’ (Ile-de-France), Bluely (Grand Lyon) et Bluecub (Communauté Urbaine de Bordeaux).

D’un point de vue technique, le choix s’est porté sur une infrastructure de qualité avec des bornes intelligentes et connectées munies d’écrans tactiles permettant le dialogue avec les utilisateurs. La puissance de charge est dite « semi-accélérée » (7,4 kW) délivrant une puissance optimisée pour tout type de véhicule électrique. Contrairement aux bornes « rapides », ce choix de charge « semi-accélérée » s’inscrit dans le respect de la transition énergétique, évitant de déstabiliser le réseau électrique par des appels de puissances trop brutaux et prolongeant la durée de vie des batteries des véhicules.

Pour les utilisateurs, le Groupe Bolloré offrira un service connecté à un centre de supervision permettant à l’usager de s’abonner, de connaître la disponibilité et de réserver son point de charge, mais aussi de trouver de l’aide en cas de difficulté. Le réseau sera aussi disponible sans abonnement pour des usagers temporaires.

Ce réseau permettra aussi aux abonnés d’avoir accès à des services d’autopartage et à des hotspot Wifi.

La mise en œuvre de ce service se fera grâce à une concertation avec les collectivités et Syndicats d’énergie, en cohérence avec les réseaux existants ou en projet. L’investissement, estimé à 150 millions d’euros, sera entièrement pris en charge par le Groupe Bolloré (coût des bornes qui seront produites dans son usine de Besançon, travaux de raccordement au réseau, solution informatique nécessaire à la mise en place du parcours client et au suivi du fonctionnement de l’infrastructure de recharge). L’ensemble des opérations sera regroupé sur le site Blue Solutions de Vaucresson (Hauts-de-Seine) et permettra la création de plus de 100 emplois. »