La domotique peine encore à convaincre, estime le Crédoc qui publie une étude dans le n° 271 de Crédoc-Consommation et modes de vie.
En s’appuyant sur son enquête annuelle réalisée pour l’observatoire Promotelec du confort dans l’habitat, laquelle indique que »seulement la moitié des propriétaires trouvent de l’intérêt pour une maison automatisée et un tiers est prêt à y investir. Il s’agit de ménages plutôt jeunes, habitant des constructions récentes dans des zones périurbaines. »
Extrait :
« Le compteur intelligent et l’écran d’affichage des consommations, une aide à l’économie d’énergie
Le compteur intelligent et communicant qui délivrerait des informations régulières sur les consommations d’énergie, par système (chauffage, eau chaude) ou par appareil, reste un objet largement méconnu. Les différentes expérimentations ne l’ont pas popularisé et la demande pour introduire dans les logements des écrans informatifs sur les dépenses d’énergie est encore très minoritaire. Seuls 36 % des propriétaires occupants jugent important d’avoir chez soi un écran qui délivrerait des informations sur la consommation d’énergie et d’eau. Ils sont aussi nombreux à ne trouver aucun intérêt à un tel dispositif.
L’intérêt mitigé des ménages tient à deux facteurs principaux. La plupart pensent que leur marge de manoeuvre en matière de limitation des consommations d’énergie est faible, et que les gains financiers potentiels resteront limités. En second lieu, ils pensent que la domotique va plutôt renchérir leur facture d’énergie, du fait des installations nécessaires et du coût des abonnements. Alors qu’une majorité de Français est acquise à la nécessité de comportements vertueux, les solutions techniques de la domotique ont une diffusion trop réduite pour généraliser leur utilisation.
La réduction des consommations dans le secteur résidentiel constitue néanmoins un enjeu très important pour la transition énergétique. Elle pourrait, de plus, avoir un effet d’entraînement dans les bâtiments d’activité, notamment de bureaux, dans la mesure où les habitants sont aussi souvent des salariés. Mais pour cela, il est indispensable de parvenir à généraliser le compteur communicant, et surtout d’en faire un nouvel équipement enviable, via le développement d’interfaces de suivi des consommations dans les foyers. Cet équipement deviendrait alors le vecteur d’une expérience collective de la mobilisation pour la maîtrise des dépenses d’énergie dans les logements, mais aussi dans les bâtiments de services. «
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