Halte au tout thermique ! Les îles sont désormais le lieu privilégié de développement des énergies renouvelables. En témoignent, par exemple, les débats qui agitent aujourd’hui La Réunion. Pour des raisons climatiques, certaines îles se prêtent mieux que d’autres à la production d’énergie via l’énergie solaire. En revanche, l’éolien est plébiscité: Açores, Guadeloupe, Martinique et… Grande-Bretagne. Alimenter en électricité des millions de foyers grâce à l’énergie éolienne est en effet la nouvelle ambition du Royaume-Uni d’ici 2020. Une sorte de green new frontier? La physionomie du territoire s’y prête puisqu’elle permettrait d’implanter le long des côtes la bagatelle de 7.000 éoliennes à 60 mètres de profondeur, avec deux turbines par mile (1,6 km). De quoi créer une véritable autoroute du vent. Un projet séduisant, qui ravit les associations écologistes, mais dont l’ampleur peut laisser dubitatif.
L’objectif d’une totale autonomie énergétique par l’éolien (et d’autres EnR) est-il tenable à une telle échelle? Londres peut déjà s’inspirer du modèle réduit de Samsoe au Danemark, qui vient d’y parvenir.