Jean-Bernard Lévy arrive
Les candidatures de quatre nouveaux administrateurs seront proposées à l’assemblée générale des actionnaires d’EDF le 21 novembre prochain: il s’agit de Jean-Bernard Lévy, PDG de Thales, successeur annoncé d’Henri Proglio, de Laurence Parisot, de Philippe Varin (ex PDG de Peugeot), et de Gérard Magnin (ex Energy cities). En cas d’avis favorable (le suspense est faible), ils siègeront aux côtés d’Olivier Appert, Philippe Crouzet, Bruno Lafont, Bruno Léchevin, Marie-Christine Lepetit, Jean-Bernard Levy, Colette Lewiner, Christian Masset et Régis Turrini.

> Henri Proglio, Michael Jay, Pierre Mariani et Denis Morin quitte(raie)nt le CA.

… et reçoit un accueil glacial de la CGT
Henri Proglio avait su s’assurer les bonnes grâces de la CGT, « fermant les yeux sur les excès du comité d’entreprise maison et offrant régulièrement de généreuses augmentations de salaire. » Pas encore -tout à fait- nommé, son successeur découvrira dans la corbeille de la mariée un communiqué cinglant de la centrale qui voit dans sa désignation le prolongement du vote du projet de loi sur la transition énergétique, qu’elle juge très sévèrement. Parce qu’elle « ouvre la porte à une déstructuration du système énergétique », en fragilisant EDF, en conduisant à « une augmentation conséquente des tarifs pour tous les usagers » et à la disparition de « la péréquation tarifaire. » 

Au lendemain de ce vote, « acte 1 d’une redoutable stratégie visant à céder au marché tout le secteur de l’énergie », le choix de Jean-Bernard Lévy par le Président de la République traduit la volonté de « mettre en oeuvre la feuille de route » de cette loi « particulièrement incohérente et floue. » EDF, indique la CGT doit faire face à de nombreux défis industriels (parc hydraulique, nucléaire..). Qui a un autre sujet inquiétude avec « l’annonce de la vente de 4 milliards d’euros d’actifs de participation dans les entreprises publiques. » Et la CGT de s’interroger: est-ce « dans la feuille de route du nouveau Président ? »

Avant de conclure que cette nomination est « au centre de tractations politiciennes », le Gouvernement ayant besoin « de s’assurer d’un vote majoritaire dont il a besoin pour faire passer sa loi de finances. »

Cliquez ici pour lire le communiqué « EDF, une nomination hautement stratégique et aventureuse. »