Les panneaux chinois, une fatalité?

« «Produire en France pour exporter en Asie ne fait aucun sens, ni financièrement, ni en termes de développement durable, nous avons donc travaillé avec Astar Enr pour poser les conditions d’une fabrication en Chine, mais à la française. Nous engageons et exportons ainsi l’exigence de la marque Thomson, et de nos cahiers des charges, avec la ferme intention de faire tâche d’huile» », explique Romain Venet, directeur général de Global GHT, dans un communiqué présentant un accord pour vendre des panneaux solaires en Asie.

Les deux sociétés entendent mettre « en place une organisation industrielle et commerciale qui permettrait de provoquer l’émergence du photovoltaïque «Made in France» en Europe » et au-delà. Début janvier, les premiers panneaux photovoltaïques Thomson sont sortis de l’usine Elifrance à La Tallaudière (Loire) après avoir été conçus à Suresnes. Des panneaux dont les composants sont à 95% d’origine européenne. Ce sont pour l’essentiel des panneaux « polycristallins 240 à 260 kwh et monocristallins de 210 à 220 kwh. »

Compte tenu des conditions actuelles du marché en France (abrogation des bonifications appliquées aux tarifs de rachat), Thomson s’est tourné vers Astar-ENR, société spécialisée dans la commercialisation de panneaux solaires en Europe et en Asie. La société, qui dispose d’une unité à Hong-Kong, « est très implantée sur cette zone, et tout particulièrement en Chine. » Elle fait état de « relations commerciales fructueuses avec les acteurs du bâtiment chinois, ce qui bénéficiera au rayonnement de l’innovation et de la qualité française là-bas. » Son directeur général, Jean-Ange Martin, espère ainsi « commencer à inverser la vapeur vis à vis de l’Asie. » Il prévoit d’installer « des unités de 10 personnes environ dans chaque pays » de la zone.

Les sociétés tablent sur des ventes de l’ordre de « 50 MW pour des acteurs situés en Chine, au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan. »