La fin programmée des tarifs réglementés de vente conduit l’Etat à mettre progressivement en concurrence ses fournisseurs (a priori historiques, avec, pour certains bâtiments des offres de marché, découvertes lors du recensements des besoins – ça arrive à beaucoup de monde…). L’énergie et les fluides représentent un budget de l’ordre de 800 millions d’euros, pour moitié de l’électricité (51% du total), pour un quart du gaz. Deux ministères sont les plus gros consommateurs: la Défense et l’Intérieur. L’appel d’offres a été piloté par le Service des achats de l’Etat.
Proximité de l’échéance oblige, l’Etat a commencé par s’attaquer au gaz, ciblant les bâtiments concernés par la fin des TRV fin 2014 (200 MWh) et fin 2015 (30 MWh). Le marché était initialement estimé à 60 millions d’euros.
Un accord-cadre a été conclu avec plusieurs fournisseurs et un marché subséquent attribué à ENI gas and power France, fin 2013. Les gains moyens constatés au niveau interministériel sont de l’ordre de 19 % (et jusque – 27% pour certains sites). Les marchés sont en cours depuis le 1er janvier.
> Qui s’ajoutent à d’autres économies, générées par exemple par la résiliation d’abonnements ne correspondant plus à des services réels – opération de toilettage classique.
Un deuxième marché subséquent (qui concerne les ministères de la Justice, l’Intérieur, les Finances et la Culture) sera attribué au premier semestre 2014, la collecte des besoins étant en cours. La livraison devrait survenir avant la période de chauffe, en octobre.
Une réflexion similaire démarre pour l’électricité.
————–
A savoir
L’Etat avait fortement tardé à appliquer la loi au moment de l’ouverture du marché des télécommunications, restant longtemps « fidèle » à France Télécom, sans mise en concurrence. Pour le gaz, l’Etat donne l’exemple, ce qui n’est pas si fréquent.