Interrogé par le Nouvel Observateur, Julien Quistrebert, gérant chez Richelieu Finance et spécialiste de l’énergie, ne mâche pas ses mots: « Un nouveau gel (des tarifs réglementés du gaz) poserait des problèmes. L’écart de cours s’est en effet fortement creusé. » Et l’analyste d’observer que « les prix de l’électricité sont très bien orientés, ce qui est un avantage pour Suez et un inconvénient pour GDF. » Un point de vue financier très orthodoxe qui tombe comme un pavé dans la mare au moment où Bercy s’apprête à prendre une décision aussi politique qu’économique. A la bourse de Paris, Gaz de France s’envole de 3%, signe que les marchés ne croient plus à une prorogation du gel des tarifs.
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De leur côté, les administrateurs CGT de Gaz de France ont écrit à Jean-François Cirelli pour lui faire de leur opposition à une hausse des tarifs, rejetant les arguments sur l’accroissement des coûts d’approvisionnement : « le prix du Brent sur les neuf premiers mois de l’année 2007 est de 50 euros alors qu’il était de 54 euros sur les neuf premiers mois de 2006. Ce qui montre que le coût du gaz acheté a plutôt baissé ».